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Ce graphique montre l'existence, dans les parages du col d'Arsine, d'une selle glaciaire à l'altitude de 2650 m environ, qui émettait deux flots de glace, l'un vers la Romanche, l'autre vers la Guisane.
Une carte détaillée figure en bas de cette page. |
Quelques sites remarquables de la vallée de la Romanche
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Nous n'avons pas fait figurer sur le graphique les sillons rocheux de la Combe Vallier et des Déserts de Jean-Jacques Rousseau et de l'Écureuil, à Seyssinet-Pariset, près de Grenoble. Ces sillons, situés beaucoup plus bas que la surface du glacier, correspondent à des stades de retrait et font l'objet d'une page spéciale Les sillons de Seyssinet-Pariset . Le site des Rochers du Chatelard (R1), qui domine Séchilienne, comprend une quinzaine de sillons rocheux, étagés de 1000 m (Petit Rouchon) à 1350 m (Rocher de Richagnier), témoins de la difficulté qu'éprouvait le glacier à se frayer un chemin par l'étroiture des Portes de l'Oisans [Monjuvent,1978]. Ces petits canyons présentent tous une orientation voisine de 260°, qui est également celle d'une famille de failles qui affectent la rive droite de la Romanche à cet endroit. La Haute Romanche offre peu de sites caractéristiques : du barrage de Saint Guillerme au col du Lautaret les gigantesques chutes de séracs du versant ouest de la Meije ont oblitéré toute trace du glacier de vallée. Mais, plus en amont, le versant est du Bec de l'Homme (groupe de la Meije) présente un magnifique ensemble de roches moutonnées couvrant la Croupe jusqu'à l'altitude de 2600 m (site R4). Le flux de glace responsable de ce polissage provenait en majeure partie du massif de la Grande Ruine, par l'intermédiaire des glaciers du Clot des Cavales et de la Plate des Agneaux (Sources de la Romanche). Un peu plus en amont, le glacier d'Arsine partageait ses glaces entre le versant Guisane, par le vallon du Petit Tabuc et le versant Romanche, par le col d'Arsine. Il existait donc, dans les parages du col d'Arsine, une selle glaciaire assez plate, culminant aux environs de 2650 m, d'où émanait, en direction de la Romanche, un flot de glace au débit limité ainsi que le montre l'importance du gradin de confluence du Plan de l'Alpe. Cette altitude, à 120 km du vallum terminal, est identique à celle, également de 2650 m, atteinte par le glacier suisse du Rhône au-dessus du col du Grimsel, à 300 km environ de son extrémité [Florineth et Schlüchter, 1998]. Outre le rôle joué par l'étalement en patte d'ours du glacier du Rhône dans les plaines molassiques, déjà évoqué plus haut, on voit ici apparaître l'influence de la largeur des vallées, beaucoup plus faible dans le cas du glacier de la Romanche que dans celui de son homologue suisse. Enfin on notera qu'un point caractéristique se place tout à fait en dehors des courbes : la grotte Vallier (site D1). Cette grotte, qui s'ouvre à 1520 m d'altitude au flanc du Vercors, fait l'objet d'une page spéciale, La Grotte Vallier. |